Les assureurs militent pour des exigences renforcées en matière de sécurité incendie

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Les exigences anti-incendie sont sur le point d’être renforcées pour certains types d’immeubles d’habitation. La Fédération française de l’assurance (FFA), suggère aux pouvoirs publics de traiter ce sujet plus en profondeur.

Sécurité incendie : 3 textes présentés devant le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE)

Afin de renforcer la sécurité incendie dans les bâtiments, trois projets de textes ont été présentés devant le CSCEE :

  • le décret relatif aux travaux de modification des immeubles de moyenne hauteur
  • son arrêté d’application (précisant les solutions constructives acceptables pour les rénovations de façade)
  • l’arrêté modifiant l’arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection contre l’incendie des bâtiments d’habitation.

Malgré la publication de ces textes, la FFA tient tout de même à exposer des pistes d’amélioration.

Des textes qui ne satisfont la FFA que dans une certaine mesure en matière de sécurité incendie

En effet la création de la catégorie des Immeubles de Moyenne Hauteur (IMH) de 28 à 58 mètres vient combler un manque réglementaire, cependant il aura fallu attendu plusieurs drames pour que des mesures soient prises. D’autant plus que tous les problèmes relatifs aux immeubles de cette taille n’ont pas été abordés.

Par exemple lors de l’incendie de la Tour Mermoz à Roubaix, les fenêtres étaient restées ouvertes et le feu avait ainsi pénétré à l’intérieur des appartements. La réglementation française en matière d’IGH ne permet pas aux occupants de pouvoir ouvrir les fenêtres ; en IMH, il ne l’est pas car les habitants peuvent ouvrir les fenêtres.

En matière d’isolation, la FFA a aussi proposé un texte qui impose du s1, c’est-à-dire un faible dégagement de fumée. En effet, les fumées asphyxient et brûlent, elles génèrent des lésions parfois irrémédiables pour les habitants qui les inhalent. Elles sont opaques et déclenchent souvent un effet de panique. Leur température élevée peut, propager de l’incendie.

En conclusion, bien que des efforts aient été par les pouvoirs publics en matière de sécurité incendie, cela reste plus que perfectible et il serait dommage de devoir passer d’un extrême à l’autre en devant recourir à des solutions radicales comme le Royaume Uni a dû le faire après l’incendie de la tour Grenfell.

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